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Ké-ce donc ? 😉

La kétamine est un produit anesthésiant et hallucinogène.La kétamine est un produit classé comme stupéfiant à usage exclusivement médical, dont le détournement à des fins récréatives est interdit. A ce titre, ce détournement expose au risque de poursuites judiciaires.

La kétamine est souvent qualifiée par sa provenance (anglaise, indienne…) ou son usage de destination (humaine ou vétérinaire) mais ces appellations sont souvent utilisées comme une touche marketing ajoutée par les dealers.

La kétamine qui circule dans les soirées peut donc provenir soit du détournement de produits pharmaceutiques destiné à l’homme ou aux animaux, soit de laboratoires clandestins. Ceci explique en partie pourquoi à quantité égale, la puissance de la kétamine peut varier d’un produit à l’autre. En effet il existe en réalité 2 molécules de kétamine, l’une est plus hallucinogène et l’autre plus anesthésiante. Dans les préparations industrielles humaines et vétérinaires ces 2 molécules sont en général présentes à peu près en quantité égale. Ce qui n’est pas forcément le cas lors de la fabrication clandestine. Et il ne faut pas oublier que la présence de produit(s) de coupe est toujours possible !

• sous forme de poudre cristalline(blanche le plus souvent mais pouvant être de couleur différente).
• sous forme liquide qui doit être cuisinée pour retrouver sa forme poudre.
• et plus rarement, sous forme de petits granulés réguliers (billes ou bâtonnets) qu’il faut recuisiner. (voir l’encadré).

La kéta peut être sniffée et, plus rarement, bue ou injectée(par voie intramusculaire avec une seringue spécifique ou par voie intraveineuse). Il est préférable d’utiliser le produit sous forme de poudre quel que soit le mode de consommation.
Dans la cas où tu l’as achetée sous forme liquide et que tu as l’intention de te l’injecter, tu devras donc la cuisiner avant de la rediluer.

Par ailleurs, bue ou ingérée de la ké perd ses effets psychotropes (ou alors il en faut une quantité beaucoup plus importante) mais pas sa nocivité.

Les effets, c’est quoi ?

Avec la Kétamine, il est très important de faire attention à la quantité que tu prends car le voyage peut être radicalement différent.En petite quantité, une forte montée dès les dix premières minutesapparaît. Selon le produit, et la réaction personnelle au produit, les effets peuvent être différents et durer de une à deux heures.

Dès les premières minutes, tu ressens un changement de perception de ton corps : tu te sens cotonneux, tu as l’impression de flotter, tu ne sens plus ni ton corps ni la douleur (perte de la sensibilité). Également perte d’équilibre et distorsion des sons et parfois, difficultés d’élocution et de vision.

Ce qui t’entoure peut te paraître irréel, déformé et tu peux avoir l’impression de regarder le monde comme on regarde un film.
Tu peux aussi te sentir désinhibé, avec des effets qui se rapprochent de l’ivresse de l’alcool et qui te font « délirer ».
Tu peux être pris d’une euphorie pouvant aller jusqu’au fou rire.

Tu perds la mémoire et la notion du temps.

En quantité plus importante, le trip est beaucoup plus intérieur.
Ton corps peut se dissocier de ton esprit : tu peux par exemple te sentir flotter à trois mètres du sol et voir ton propre corps allongé en bas.

Les déformations font place aux grosses hallucinations : bref tu vois, entends, perçois des choses qui n’existent pas !

L’effet le plus extrême est le k-hole (voyage intérieur) qui peut être apparenté à un sommeil profond vu de l’extérieur.

A ce stade, la kétamine n’est pas spécialement une drogue de communication.

Les effets de la kétamine prise par injection sont très puissants et très rapides notamment par voie intraveineuse : il peut donc y avoir un risque de rester « scotché » (avec la pompe encore dans le bras par exemple). Il faut donc être prudent quant à l’environnement : être assis, dans un endroit propre et sécurisé. Pour les risques spécifiques liés à l’injection consulte le « Petit manuel du shoot à risques réduits” édité par ASUD.

Le dosage

Il faut faire très attention au dosage : il est important de faire des très petites traces lors des premières prises (voire même des « pointes ») par rapport à d’autres substances et notamment par rapport à d’autres personnes qui consomment de la kéta depuis longtemps.

Car la tolérance au produit est très rapide, ce qui oblige très vite à augmenter les doses pour retrouver les mêmes effets.

Mais c’est aussi…

• Le bad trip : si tu en prends une dose trop forte, que l’environnement est défavorable, ou si toi même tu as des problèmes psychologiques ou émotionnels, tu peux vivre une crise de panique face à l’expérience de dissociation du corps et de l’esprit ou aux hallucinations. En cas de dissociation du corps et de l’esprit par exemple, malgré ta volonté, tu peux avoir un mal fou à réintégrer ton corps et être persuadé que tu n’y arriveras plus.
  Le mélange avec le LSD peut également entraîner une sensation de bad trip et tu peux avoir du mal à gérer l’incidence d’un des deux produits sur l’autre; les hallucinations, par exemple, pouvant être très puissantes.
  Un bad trip est une expérience généralement marquante voire traumatisante pouvant déboucher sur des problèmes psychologiques durables.
• Les blessures, car l’effet anesthésiant de la kéta t’empêche d’en prendre conscience et d’autant plus si la ké est accompagnée de stimulants (coke, speed, etc.) qui favorisent l’activité motrice. La douleur est avant tout un signal d’alarme pour le corps. De plus, la perte d’équilibre, due au produit, augmente ces risques de chutes.
• La dépression respiratoire(qui peut être mortelle) si tu as consommé d’autres produits dépresseurs comme le mélange avec les opiacés et les médicaments tranquillisants (antidépresseurs, anxiolytiques, benzodiazépine, somnifères, etc.). Dans ce cas, il est important de stimuler la personne.
• Le mélange avec l’alcool a tendance à potentialiser les effets des deux produits: tête qui tourne, risque de vomissement, de chute et de « black-out » associant k-hole et état proche du coma éthylique.
• Des problèmes rénaux et donc du système urinaire (cystite, inflammation…) qui sont dus à l’ingestion du produit : c’est pourquoi il est conseillé de cracher le produit au lieu de l’avaler lorsque tu sens descendre la trace dans ta gorge après un sniff, et plus généralement d’éviter de boire ou d’ingérer la kéta.
• Enfin, en cas de consommation répétée, les effets de la kétamine diminuent fortement et il faut donc augmenter les doses pour retrouver les mêmes effets, ce qui peut conduire à un usage moins maîtrisé du produit.

Les pailles pour sniffer peuvent transmettre les hépatites, ne les échange pas !!

12 conseils pour réduire les risques

• Renseigne-toi du mieux possible sur la qualité et l’effet du produit.
• Les premières fois sois encore plus prudent sur la dose : ne prend qu’une très petite quantité.
• Si tu as décidé de prendre de la kéta, fais-le avec des personnes de confiance, dans un contexte rassurant.
• Évite de consommer plusieurs produits en même temps. Le mélange de substances différentes multiplie les risques et est dans certains cas très dangereux. Évite particulièrement les mélanges avec les opiacées, les tranquillisants, l’alcool et le speed.
• Évite d’avoir l’estomac plein lorsque tu sniffes, risque de vomissement.
• Soit vigilant sur le fait que tu ne ressentes plus la douleur.
• Soit prudent sur le dosage, sniffer une trop forte dose ou des doses trop rapprochées de kéta dans une même soirée peut provoquer un k-hole.
• Bois de l’eau régulièrement (mais pas de trop grande quantités d’un coup : Moins d’un demi litre).
• Nourris toi avant et après la fête. Récupère les jours qui suivent.
• Utilise ta paille personnelle (gaffe aux hépatites).
• Ne prend pas le volant, l’usage de kétamine est totalement incompatible avec la conduite automobile.
• N’oublie pas le gel et les capotes !

En cas de surdose

Sensation de « tomber dans les pommes  » (malaise vagal) :

S’allonger, jambes relevées, manger quelque chose de sucré, ré-hydrater, se reposer, surveiller. Surtout attendre avant de rebaisser les jambes, la personne doit pouvoir se relever seule, à son rythme.

En cas de perte de conscience :