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Les principes fondamenteaux relevant de l'arrêté de 1972
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- L’absence de mandat nominatif : il n’y a pas de personne désignée nominativement, c’est un territoire, un
milieu avec ses habitants qui est l’objet de l’intervention. Cette locution
« absence de mandat » exprime très fortement le décalage avec une approche
judiciaire ou administrative. Absence de mandat nominatif ne veut pas dire,
absence de commande sociale, ni de repérage dans le temps et
l’espace.
- La libre adhésion : c’est le
seul principe que l’on retrouve explicitement désigné dans l’arrêté de 1972. Il
exprime la démarche « d’aller vers », d’intervenir dans le milieu naturel de vie
des jeunes, de proposer un soutien conditionné au préalable par l’accord et
l’adhésion du jeune.
- Le respect de l’anonymat : conséquence directe des deux autres principes, il s’agit de construire
une relation éducative basée d’abord sur la seule relation de confiance qui est
garanti par la notion de confidentialité et d’anonymat ;
- Le principe de
l’interinstitutionnalité : on
parle davantage aujourd’hui de partenariat, ce principe encourage très fortement
les équipes de prévention à ne pas travailler de manière isolée avec les jeunes,
mais d’inscrire l’intervention dans l’environnement social où l’action de
prévention est articulée au travail effectué par d’autres partenaires. La
prévention spécialisée souvent considérée comme une passerelle pour
l’accompagnement de jeunes vers les institutions, doit connaître et être connue
par ces mêmes institutions.
- Le principe de la non institutionnalisation des
actions : c’est clairement à la souplesse d’intervention,
et à la capacité d’adaptation qu’il est fait référence ici. Ce sont les besoins
du milieu, du territoire d’intervention qui doivent être à l’origine des actions
menées. L’évolution des problématiques des quartiers provoque une adaptation
constante de l’offre éducative de la prévention spécialisée.
- Le
support associatif : Le cadre
est plus favorable à l’exigence de souplesse et d’adaptabilité. Le rapport
d’évaluation des politiques réalisé en 1991 dans le domaine de la prévention
collective de l’exclusion des adolescents en difficulté, souligne cette
dimension. «Enfermer la prévention spécialisée dans un cadre administratif
nécessairement rigide comporte le risque d’en faire une institution publique
semblable à celles que précisément la clientèle de la prévention spécialisée
rejette»
« La prévention spécialisée a certes une mission
de service public à remplir, pour autant, elle ne doit pas devenir un service
public ».
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